mercredi 11 octobre 2017

Regarder





 
 
Regarder, dessin numérique,
série des Nulle part
© Didier Frouin-Guillery, 2007-2017
 







dimanche 8 octobre 2017

Les yeux de verre





 
 
Les yeux de verre, diptyque photo,
extrait de la série DiAgonales,
© Didier Frouin-Guillery - Adrien Frouin, 2017
 




Les chinois voient l'heure dans l'œil des chats. (Charles Baudelaire)







jeudi 5 octobre 2017

La lutte





 
 La lutte, diptyque photo,
© Didier Frouin-Guillery, 2017
 

 

 
En vain ai-je lutté. Rien n'y fait. Je ne puis réprimer mes sentiments. Laissez-moi vous dire l'ardeur avec laquelle je vous admire et je vous aime.
 
Jane Austen, Orgueil et préjugés
 
 
 
 
 

mardi 3 octobre 2017

Un petit matin d'éternité






Un petit matin d’éternité, triptyque photo,
© Didier Frouin-Guillery, 2017
 




Ce matin-là, tu es parti à l’aube jeter tes lignes et relever tes casiers. Ton vieux dériveur, un quat’vingt des années 60, te servait de bateau de pêche jusqu’à ce que tu construises un bon grand bateau en bois ; alors tous ces matins-là, tu descendais la cale de Larvor avec ton annexe pour rejoindre ton Pen Glaz, le fièrement bien nommé.

 
Ce matin-là, tu as retrouvé ton jeune chat siamois tout noir et tout luisant ; la nuit, il avait exploré la cale et plongé dans un seau de goudron abandonné par un pêcheur. Tu l’as sauvé en dégraissant patiemment son poil, ses yeux et ses oreilles, avec du beurre.

Ces matins-là, ton chat te suivait et sautait dans le bateau pour accompagner ta partie de pêche. Il revenait toujours assis à l’avant du bateau, tel une figure de proue ; il était aussi prêt à sauter dans l’eau pour revenir plus vite à terre quand il nous apercevait sur la plage.

Ce matin-là, alors que depuis trop longtemps tu étais égaré dans les brouillards de ta mémoire, tu as pris une dernière fois le Pen Glaz et tu as trouvé une mer de ciel sans brume et sans nuages pour nous quitter dans un dernier souffle…

 
 


 
 
Au banjo, Marcel,
mon (beau-)père de cœur...
20 janvier 1925 – 20 septembre 2017
 







dimanche 1 octobre 2017

Emoi





 
 
Nulle part est un émoi,
crayon et collage sur papier,
23 x 23 cm, multiple 2005-2015,

Exposition Les 25 ans du Quartier
Le Quartier centre d’art contemporain,
Quimper, 2015
 





jeudi 28 septembre 2017

Attacher





 
 
Attacher, dessin numérique,
série des Nulle part
© Didier Frouin-Guillery, 2007-2017







mardi 26 septembre 2017

Construire






 
 
Construire, dessin numérique,
série des Nulle part
© Didier Frouin-Guillery, 2007-2017
 






dimanche 24 septembre 2017

La réalité augmentée






 
 
La réalité augmentée, diptyque photo,
© Didier Frouin-Guillery, 2017
  




Le jeu est très en usage en Europe : c’est un état que d’être joueur ; ce seul titre tient lieu de naissance, de bien, de probité : il met tout homme qui le porte au rang des honnêtes gens, sans examen, quoiqu’il n’y ait personne qui ne sache qu’en jugeant ainsi, il s’est trompé très souvent ; mais on est convenu d’être incorrigible.

Montesquieu, Lettres persanes, Lettre 56, Usbek à Ibben, à Smyrne.





 

jeudi 21 septembre 2017

Walker events






 
 
Walker events, diptyque photo,
extrait de la série Paris
© Didier Frouin-Guillery, 2017
 




Pour ceux qui le veulent, ou en ont besoin, une bonne exposition est une leçon pour le regard. Et pour ceux qui n’ont besoin de rien, ceux qui sont riches en eux-mêmes, c’est un moment d’excitation et de plaisir visuel. Il devrait être possible d’entendre des grognements, des soupirs, des cris, des rires et des jurons dans la salle d’un musée, précisément là où ils sont habituellement refoulés. Ainsi, dans les expositions classiques, certaines qualités des images peuvent également être refoulées, voire totalement perdues. J’aimerais m’adresser aux yeux de ceux qui sont capables d’apprécier pleinement la valeur des choses, sans être sujets aux inhibitions liées à la bienséance publique. Je veux dire ici, qu’avec un peu de chance, le vrai sentiment religieux peut parfois être éprouvé même dans une église et qu’il est possible de percevoir l’art ou de le sentir sur la cimaise d’un musée. Ceux d’entre nous qui vivent grâce à leurs yeux – les peintres, les designers, les photographes, ceux qui regardent les filles – seront tout aussi amusés que consternés par cette demi-vérité : « Nous sommes ce que nous voyons » ; et par son corollaire : nos œuvres complètes sont, pour une bonne part, des confessions autobiographiques, impudiques et joviales, mais dissimulées par l’embarras de ce qui ne peut être dit. Pour ceux qui comprennent ce langage, il s’agit bien de cela. Nous ne savons simplement jamais qui se trouve dans notre public. Quand celui-qui-voit surgit pour examiner notre œuvre et qu’il saisit nos métaphores, nous sommes tout simplement pris en flagrant délit. Devrions-nous nous excuser ?

Walker Evans, Boston Sunday Globe, 1er août 1971.



Cette citation clôturait l’exposition Walker Evans au Centre Pompidou (Paris, 26 avril 2017 - 14 août 2017).







mardi 19 septembre 2017

L'oiseleur






L’oiseleur oisif (à Dominique)
acrylique sur toile, 112 x 94 cm
© Didier Frouin-Guillery, 1987
 



Elles d’oiseau
Oiseau des ils
Un doigt de sel
Vous apprivoise

Jean Cocteau, 
recueil Opéra (1927)