vendredi 10 février 2017

J'ai plus d'un tour







 
 
J’ai plus d’un tour, diptyque photo,
extrait de la série Diagonales
© Adrien Frouin / Didier Frouin-Guillery, 2017

 




J’ai plus d’un tour du monde dans mon sac.
(C’est le slogan inscrit sur les sacs du sdf.)
 
 


 
 


mercredi 8 février 2017

Hypnoses







 
 
Hypnoses, dessins numériques
© Didier Frouin-Guillery, 2007-2017
 

 





Rien n’existe pour celui qui s’efforce de garder les yeux fermés.



 





 

lundi 6 février 2017

Aphasie





 

 
Aphasie, collage photographique sur une vue d’atelier, février 2017
© Didier Frouin-Guillery

ma fille Célia doublement victime, à la mi-janvier, d'un sérieux avc
et de l'incompétence des urgences de l'hôpital de Quimper,
qui n’ont pas su considérer des symptômes sévères et évidents ;
symptômes qui ont été finalement pris en compte par des neurologues
du fait de notre insistance, mais deux semaines après l'accident.
  
 


 

« J’ouvrais les yeux, tout était blanc, les plafonds, les rideaux, les femmes. Et je me disais : mais où tu es, toi, ici ? Et puis je me disais : mais qui tu es ? J’avais peur, tu sais… Et ces gens blancs venaient me parler, mais je ne comprenais rien. »

« J’ai beaucoup voyagé tu sais ; j’ai été avec mon rami à Rapis. On a été voir le bomteau de Napolasson. »

 Françoise, 76 ans
 
Ces personnages célèbres furent aphasiques : Baudelaire, Maupassant, Nietzsche et Ravel.
extrait d'une répétition de la chorale de l'Encyclopédie,
enregistrement personnel d'Olivier Normand, 2010
Encyclopédie de la parole (24 sec)
 
 
extrait de la performance Composition en temps réel
de Joāo Fiadeiro, Centre national de la Danse, 2004
Encyclopédie de la parole (1 min 14)
 
  
extrait de la performance Ja Ja Ja Ja Ja Nee Nee Nee Nee Nee,
Staatliche Kunstakademie Düsseldorf, 1968
Encyclopédie de la parole (2 min 04)



Attendre le téléchargement complet
de la page graphique qui s’affiche (30 à 45 sec.).
La parole démarre juste après.


 
 
 
 
 
 




samedi 4 février 2017

Les sexes






Les sexes, travail numérique sur dessin au crayon
© Didier Frouin-Guillery, 2007-2017
 
 





"Et peut-être les sexes sont-ils plus proches qu'on ne le pense, et le grand renouvellement du monde consistera peut-être en ce que l'homme et la jeune fille, libérés de tout sentiment erroné et de toute répugnance, ne se chercheront plus comme des contraires, mais comme frère et soeur, et comme voisins, et s’uniront en tant qu'êtres humains pour porter ensemble, avec simplicité, sérieux et patience, ce que le sexe a de grave, et qui leur est imposé."

Lettres à un jeune poète, Rainer Maria Rilke, éditions Bernard Grasset, Paris, 1937.
 
 
 
 

 
 
Vénus – Adam et Eve – Hercule et Antée
Peintures de Lucas Cranach (1472-1553)
 
 
 

 


jeudi 2 février 2017

Rouages





 
 
Rouages, diptyque photo,
extrait de la série Diagonales
© Didier Frouin-Guillery / Adrien Frouin, 2017

 



L'enfant est innocence et oubli, un renouveau et un jeu, une roue qui roule sur elle-même, un premier mouvement, une sainte affirmation.

Ainsi parlait Zarathoustra, poème philosophique de Friedrich Wilhelm Nietzsche, 1883.






Tangka mandala de la Roue du Temps, Népal.


 


 

dimanche 29 janvier 2017

Le régiment





 
 
Les flèches, diptyque photo,
extrait de la série Diagonales
© Adrien Frouin / Didier Frouin-Guillery, 2017
 
 


 
“A certains petits symptômes, à certains bruits qui courent, à la tête que font certaines des personnes qu’on rencontre, on en vient presque à dire que son régiment se prépare au départ, et qu’il pourrait bien partir dans un mois par exemple, dans un an, ou dix ans, mais en tous cas qu’il se prépare déjà. ”
 
Le régiment part à l’aube, Dino Buzzati, Il Giornale, 30 octobre 1974 – Editions Frassinelli, 1985 - Editions Robert Laffont, 1988.

 
Le régiment en partance est le dernier symbole que décline Dino Buzzati pour représenter la mort dans ses ultimes écrits.

 






jeudi 26 janvier 2017

Graine de maison





  
Graine de maison, Suzanne, 2017
 
 


Comme un bonhomme qui aurait germé d’une graine de maison… 
Comme sorti d’un tableau de Paul Klee…


 


 
 
Suzanne, 3 ans...
toute entière dans le mouvement
et dans l'espace de son dessin...
A l'atelier, été 2016.

 

 
 



mardi 24 janvier 2017

Ivresse





 
 
Ivresse, diptyque photo
© Didier Frouin-Guillery, 2017
 
 



Les huit sortes d’ivresse

La première est l’ivresse du singe ; et il saute, et sournoise, et engloutit, et frétille pour les cieux.

La seconde est l’ivresse du lion ; et il fait valser les pots autour de la maison, appelle son hôtesse une catin, brise le verre des fenêtres de sa dague, et se montre capable de quereller quiconque lui parle.

La troisième est l’ivresse du pourceau ; lourd, gauche, et léthargique, il crie pour qu’encore on lui donne un peu à boire, et qu’on l’emmaillote.

La quatrième est l’ivresse du mouton ; sage dans son idée, quand il ne sait trouver le mot juste.

La cinquième est l’ivresse du larmoyant ; quand un individu pleure une bienveillance, perdu dans les flots de la bière, et vous embrasse, et dit : « Par Dieu, capitaine, soyez loué. Allez votre chemin ; vous ne penserez point si souvent à moi que moi à vous ; je le ferais, (s’il plaisait à Dieu), je ne pourrais Le louer aussi, comme je le fais » ; alors il se met un doigt dans l’œil, et pleure.

La sixième est l’ivresse de Martin ; quand un homme est ivre, et qu’il absorbe sa sobriété, et qu’il en tremble.

La septième est l’ivresse du bouc ; quand, dans son ivrognerie, il n’a plus d’autre but que la dissipation.

La huitième est l’ivresse du renard – quand son ivrognerie se fait ruse, à la façon des Hollandais, qui ne traitent leurs affaires qu’en état d’ébriété.

Thomas Nashe, 1592

Thomas Nashe, né en 1567, est un célèbre satiriste anglais de l’époque élisabéthaine, auteur de pièces de théâtre, poèmes, romans et pamphlets.



 



mercredi 18 janvier 2017

Arbre à cames






 
Axé désaxé, triptyque photo, extrait de la série Ères de jeux
© Didier Frouin-Guillery, 2017

 

 
 
Un arbre à cames est un dispositif mécanique permettant de synchroniser plusieurs déplacements. Comme son nom l'indique, il s'agit d'un arbre muni de plusieurs cames. Il transforme le mouvement de rotation continu de l'arbre en un mouvement de translation alterné (par exemple d'une soupape), ou bien de rotation alterné (par exemple d'un culbuteur).