vendredi 20 mai 2016

Femina obscura





© Didier Frouin-Guillery, diptyque photographique,
tirage 60 x 21 cm, encres pigmentaires sur papier FOGRA
Exposition GAM(M)ES, 2015, centre d'art contemporain Le Quartier



Quand toute photographie fait énigme*, pour reprendre les termes et le contenu de l’exposition récente de Michel Frizot, ce diptyque traduit et associe deux étranges captures. A gauche, le reflet et "point de fuite" d’une œuvre absorbée par la vitre d’une photographie révélant un espace industriel en friche. A droite l'image troublante d'une empreinte lumineuse, celle d'un rayon de soleil qui passe par un trou de ma porte d'atelier, et crée une "camera obscura" ne relevant d'aucune intervention, ou fabrication.

 
"On envisage successivement l’énigme s’inscrivant dans la présence et la disposition des choses, dans des propositions formelles inattendues, dans une acuité perceptive inhabituelle, dans les artefacts relevant strictement de la photographie."




Maison Européenne de la Photographie, Paris, 12.11.2014 – 25.01.2015






jeudi 19 mai 2016

Un petit pas




Didier Frouin-Guillery, diptyque photographique extrait de la série Ères de jeux, 2015-2016
© DFG




« That's one small step for [a] man, one giant leap for mankind. » 
Neil Amstrong



mercredi 18 mai 2016

Belles espérances, vanités vaines



 



Didier Frouin-Guillery, diptyque photographique,
extrait de la série Echo’grafies, 2016  © DFG
Photographie de gauche :
détail de La Chute des anges rebelles,
Pieter Brueghel l'Ancien, 1562


 






 

mardi 17 mai 2016

Pinocchio n'est pas une histoire pour enfants





Didier Frouin-Guillery, Ulysse, jusqu’où aller
jouet Pinocchio de Walt Disney, 1950, 16 x 14 x 11 cm
Exposition GAM(M)ES, 2015  © DFG




Dans la ligne de mire des Indiens faisant couler de l’or fondu dans la bouche des Espagnols*, je place un authentique jouet Pinocchio, rebaptisé Ulysse (non sans penser aux souffrances endurées par le peuple grec aujourd’hui)...
Mon personnage se présente littéralement fondu par soixante années d’abandon, d’ennui et d’oubli dans un grenier, et il sourit toujours de son mortel désenchantement.
Cet Ulysse m’apparaît comme une vanité et le premier objet de mon Cabinet de réflexion. Je m’approprie ce terme en l’allégeant de sa connotation franc-maçonnique. Je le préfère à celui de Cabinet de curiosités qu’on incorpore depuis trop longtemps à toutes les sauces de l’art.

Je garde du cabinet de réflexion son caractère initiatique de jeu avec des éléments symboliques, objets, images et mots, et cette pratique rituelle d’introspection dans un espace créé spécifiquement qui s’apparente à une chambre noire, à un espace profond, telle une grotte ou une caverne.

D’autres éléments prendront place dans ma caverne. Je les laisserai venir, s’installer et exprimer silencieusement leurs mystérieux rébus, comme ils l’ont fait dans la chambre claire de l’exposition GAM(M)ES. Peut-être qu’un jour un inven’terre s’imposera, et prendra la forme d’une nouvelle exposition. Mais peut-être cette mise en lumière n’est-elle pas nécessaire…

Dans le ventre de ma Baleine « ceux que l’on initie ne doivent pas apprendre quelque chose, mais éprouver des émotions et être mis dans certaines dispositions. » (Aristote)

*Leur Sud est mon N’or (article du 15 mai 2016)