vendredi 8 juin 2018

SC - Le kaléidoscope







SERIAL COLLECTOR - L’Imagerie
Le kaléidoscope des détails
 



ATELIER

"Choisir en pensée des lieux distincts, se former des images des choses qu'on veut retenir, puis ranger ces images dans les divers lieux. Alors l'ordre des lieux conserve l'ordre des choses ; les images rappellent les choses elles-mêmes."
Cicéron


ARTISTE

"Et il n'est pas encore suffisant d'avoir des souvenirs. Il faut pouvoir les oublier, quand ils sont nombreux, et il faut avoir la grande patience d'attendre qu'ils reviennent. Car les souvenirs ne sont pas encore ce qu'il faut. Il faut d'abord qu'ils se confondent avec notre sang, avec notre regard, avec notre geste, il faut qu'ils perdent leurs noms."
Rainer Maria Rilke

 
DEMARCHE

"Comment parler de ces choses communes, comment les traquer plutôt, comment les débusquer, les arracher à la gangue dans laquelle elles restent engluées, comment leur donner un sens, une langue : qu'elles parlent enfin de ce qui est, de ce que nous sommes (...).
Il m'importe peu que ces questions soient, ici, fragmentaires, à peine indicatives d'une méthode, tout au plus d'un projet. Il m'importe beaucoup qu'elles semblent triviales et futiles : c'est précisément ce qui les rend tout aussi, sinon plus, essentielles que tant d'autres au travers desquelles nous avons vainement tenté de capter notre vérité."
Georges Perec

 
TRACE

"Je crois qu'il y a un sentiment familier de la poésie que j'appelle le sentiment des touristes qui vont chercher très loin la poésie. Et la poésie qu'ils trouvent, ils la connaissent d'avance. Il s'agit d'une poésie familière donnée par des choses très étrangères. Alors que le familier, lui, peut être l'occasion de découvrir la poésie qui n'est pas familière, la poésie inconnue."
René Magritte

 
CARTE

"L'exotisme essentiel est celui de l'Objet pour le sujet."
Victor Segalen

 
PHOTOGRAPHIE

"Une photographie est un secret sur un secret. Plus elle vous en dit, moins vous en savez."
Diane Arbus
 
 
 
 
 
 

dimanche 3 juin 2018

SC - La visite (12/12) - L'entretien vidéo






SERIAL COLLECTOR – Filmage de l’entretien
par Alan L’Estimé, vidéaste et réalisateur
© D. Collobert - F. Aguillon - L’Imagerie, 2018


Lecture avec l’artiste de 7 des 11 chapitres
qui composent l’exposition (vidéo 13 min).


Serial collector condense symboliquement trois lieux : la galerie d’art, le musée personnel, et le “cabinet de curiosités”. Tel un grand livre d'images, l'exposition développe onze chapitres qui tracent dans l’espace une arborescence liant passé et histoire contemporaine. Elle met aussi en correspondance plusieurs étapes du parcours de l’artiste ces vingt-cinq dernières années, et combine plusieurs de ses moyens d’expression : la photographie, le dessin, l’assemblage, le collage, la vidéo.






L’Imagerie © Didier Frouin-Guillery, 2018


Fin de la visite virtuelle de SERIAL COLLECTOR, avec cette photographie de l’intérieur d'une sculpture-tronc, cœur “arborescent” de l’exposition présent au chapitre 6 (Des yeux et des regards).




L'exposition se termine samedi 9 juin 2018.
L’artiste sera présent à L'Imagerie 
ce dernier jour, de 15h à 18h30.


  


jeudi 31 mai 2018

SC - La visite (11) Dernier chapitre

11. Un cabinet de dessins






Exposition SERIAL COLLECTOR
L’Imagerie © Didier Frouin-Guillery, 2018
 


Une peinture en couleurs et un ensemble de dessins réalisés d’un seul jet, au marqueur noir, constituent le témoignage d’une pratique de 40 années de dessin improvisé ou “automatique”. Ces dessins ne sont pas sans lien avec la forme projetée par les objets noirs sur le mur d’entrée de l’exposition.




 
Sur l’autre mur de ce cabinet sont déroulés des extraits de maquettes des deux projets de 1% artistique réalisés par Didier Frouin-Guillery ces dernières années. Ces réalisations sont installées de façon définitive et pérenne à la Réserve départementale des musées du Finistère à Quimper, et à l’Ecole publique du Pilier Rouge à Brest.




 
D’une certaine manière, les trois grandes figures en papier noir au-dessus clôturent l’exposition. Elles sont dérivées des trois caractères chinois signifiant le mot ART.





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Les “invités” de l’artiste :

-      Animaux rayonnés, tableau d’histoire naturelle, Emile Deyrolle, Paris, années 20
-      Le Tromphal rayé, extrait de La Faune de Mars, Mœbius, 2006 - Page du Guide des enfants de l’exposition Mœbius-Transe-Forme, Fondation Cartier, Paris, 2010
-      Cartes d’expositions, Guillaume Pinard, Roland Topor, Galerie Anne Barrault, Paris





Extraits de publication des livres et des images
de l’artiste sous les éditions singulier, multiple
Exposition SERIAL COLLECTOR
L’Imagerie © Didier Frouin-Guillery, 2018
 





mercredi 30 mai 2018

SC - La visite (10)

10. Du déplacement et des voyages





Exposition SERIAL COLLECTOR
L’Imagerie © Didier Frouin-Guillery, 2018
 


Six triptyques, ici consacrées à Arles et à Venise, composent un mur purement photographique.




Sur le mur contigu, sont dispersés des échantillons de collections d’images, d’objets et de photos familiales, ayant tous voyagé dans l’espace et le temps, du Maroc au Japon en passant par Madère. Ils entourent les deux derniers triptyques photographiques de l’exposition.

 



Des sacs de café sortis d’une collection du monde entier tapissent le mur voisin qui reçoit ici le dernier vieux tableau scolaire Rossignol de l'exposition. Il met en scène deux éléphants dans un décor de jungle d’image d’Epinal.

 


C’est aussi la dernière étape de la figure de l’éléphant que l’on suit depuis le début de l’exposition : croqué dans la gravure flamande inspirée de Bosch au chapitre 3 ; poinçonné dans le poster rouge emprunté à l’artiste Félix González-Torres sur le mur des yeux (chapitre 6) ; et objet touristique empêtré dans un amas de lianes VHS dans l’espace de l’enfance et de la famille (chapitre 5).

 



Sept sculptures ponctuent les principaux chapitres de ce grand livre d’histoires. Dans cet espace du voyage, une ville archéologique imaginaire, posée sur un grand socle blanc, vient clore le parcours de ces assemblages.
 
Elle s’apparente à une ville africaine aux constructions de terre. Mais elle fait plus certainement référence à la capitale inca de Cuzco, ville dont la rigoureuse ordonnance carrée et symétrique s’organisait selon les quatre points cardinaux. Ce dernier assemblage nous renvoie à l’histoire péruvienne qui est en jeu au premier chapitre de l’exposition.



 
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Les “invités” de l’artiste :
 
-      Pérou-Maroc-Touriste en bateau, patron de peinture (années 1950)
-      Carte de vœux, collage sur papier Japon, Vera Székely, sculpteur, Janvry, 1994
-      Géoglyphe du Pérou, dit Ligne de Nazca
-      MAROC, aquarelle de couverture , Berthommé Saint-André – auteur J.-L. Miège, éditions B. Arthaud, Paris, 1952
-      Noa Noa voyage de Tahiti, photographie de l’artiste dans l’exposition Gauguin l’Alchimiste, Grand Palais - Galeries nationales, Paris, 2017
-      Planisphère Colonies françaises, carte n°22 bis, Paul Vidal de Lablache, Librairie Armand Colin, Paris, 1948
-      Pneu Vélo, plaque publicitaire métallique Dunlop, années 1950
-      La Forêt vierge, tableau scolaire d’élocution n°45, éditions André Rossignol, Montmorillon, 1953






mardi 29 mai 2018

SC - La visite (9)

9. De la mémoire de nos visites d’expositions





Exposition SERIAL COLLECTOR
L’Imagerie © Didier Frouin-Guillery, 2018
 


Sur un mur de 5 m par 3, un damier de quatre cents cartons d’invitations, collectés sur plus de 30 années, questionne la mémoire de nos propres visites d’expositions.
En jouant librement de toutes sortes de correspondances, il déplie et compose un grand poème visuel sous la forme d’un collage vagabond.














 

lundi 28 mai 2018

SC - La visite (8)

8. De la reproductibilité





Exposition SERIAL COLLECTOR
L’Imagerie © Didier Frouin-Guillery, 2018
 


Six triptyques photographiques touchant à la lumière, à la photographie et au cinéma, dialoguent, comme dans un musée, avec différents types d’images et d’objets.






On trouve dans cet espace des supports variés d’enregistrement, de reproduction et de copie : bande magnétique, bande perforée de programmation, journal de presse, affichette, image offset, plan, circuit imprimé, disque, cassette, trois générations de disquette, diapositive, plaquette de stéréoscope, bobine de film, cdrom, et autres curiosités…
Un mannequin féminin, étrangement costumé dans des chutes de bobines de cinéma, veille sur cette mémoire.
 




Sur le mur contigu, un moniteur fait défiler le diaporama DiAgonales qui présente la deuxième correspondance photo “père et fils” avec Adrien, sous la forme de 32 diptyques (3 min). Les tirages de trois de ces DiAgonales sont épinglés en regard du diaporama.

A côté, La Mouche acrobatique est un petit film documentaire muet de 1910 réalisé par le naturaliste anglais Frank Percy Smith. Il renvoie à un jeu que pratiquait l’artiste dans son enfance.

Comme les grands dessins au-dessus qui l’accompagnent, le graphisme des insectes du film et leurs silhouettes noires annoncent les caractères propres aux dessins du “cabinet” qui fait suite à cet espace.
 
 
 


Exposition SERIAL COLLECTOR - L’Imagerie
Série DiAgonales et dessins
© Didier Frouin-Guillery –Adrien Frouin, 2018
 
 
 
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Les “invités” de l’artiste :
 
-      Planches de 4 tests de Rorschach
-      Marylin (Salades), Pierre Denan, estampe offset, Mouvement 19, Paris, 2002
-     L’Artiste ! François Mitterrand, photographie de Thierry Chesnot , Libération (1988)
-      Léo Ferré, pochette d’album, photographie de Jean-Pierre Lenoir
-      Grotte du Pech Merle, carte de vues touristiques pour stéréoscope Lestrade
-      Le premier appareil photographique du monde, carte postale, Musée Nicéphore-Niépce – Musée de la photographie, Chalon-sur-Saône
-      Portrait peint sur image radiologique de crâne (boîte lumineuse), photographie tirée de l’exposition Persona – Etrangement humain, Musée du Quai Branly, Paris
-      Clichés de scanner cérébral
-      Affiche con-con & ses avatars, exposition de Guillaume Pinard, artiste peintre indisciplinaire, Galerie Artem, Quimper, 2002
-      Dessin d’architecture métallique, Adrien Frouin
-      Dessin de dinosaure, Adrien Frouin
-      Tableau d’histoire naturelle, Reptiles jurassiques : Géologie par M. G. Colomb, Hachette et Cie Éditions, Paris, années 30
-      La Mouche acrobatique, film documentaire muet (3 min), Franck Percy Smith, naturaliste anglais
 
 
 


 

 

dimanche 27 mai 2018

SC - La visite (7)

7. D’autres curiosités photographiques


 


Exposition SERIAL COLLECTOR
L’Imagerie © Didier Frouin-Guillery, 2018
 

 
Précédant six grands triptyques photographiques, l’envers d’une étiquette de vêtement de 10 cm devient une image de un mètre. Cette photographie invitant au voyage se présente comme un grand tableau que ne renierait pas la peinture.




 


Au fil du temps, la photographie a pris une place majeure dans le travail de Didier Frouin-Guillery qui se définit comme un “chasseur-cueilleur” d’images. Sa pratique s’énonce dans un double mouvement. Observateur de tous les événements du quotidien, le photographe fait de ses captures de choses anodines, ou qu’on ne voit plus, des curiosités poétiques à interroger.

Il est aussi guetteurdans les divers espaces du monde de l’art, attentif aux visiteurs tout autant qu’aux œuvres.








samedi 26 mai 2018

SC - La visite (6)

6. Des yeux et des regards
  

 


Exposition SERIAL COLLECTOR
L’Imagerie © Didier Frouin-Guillery, 2018
 


Sur un mur aux éléments très divers, la figure emblématique des yeux tourne autour de six triptyques photographiques qui consacrent aussi les yeux comme sujet. Après les anciens tableaux scolaires d’histoire et de vocabulaire placés dans les chapitres précédents, d’anciennes planches d’études anatomiques sur l’œil et la vision marquent les angles de cette composition spatiale.





Sur le mur d’en face, une frise rouge d’une dizaine de mètres accueille et distribue, dans des pochettes géantes d’archives, une collection de regards d’affiches de cinéma. Recadrée simplement par pliage, chaque affiche est glissée dans une pochette. En jouant avec les quatre soufflets de la pochette, chaque regard est placé à des hauteurs différentes, et cet ensemble étagé trace comme une ligne paysagère.





Le travelling de ce mur “rouge” fait aussi écho au long mur qui est à son opposé dans cette salle, celui du plan fixe de La Laitière qui garde les yeux baissés et dont on ne pourra jamais croiser le regard.
 



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Les “invités” de l’artiste :
 
-      L’œil, planche anatomique des Laboratoires Laboz
-      La Vision, documentation pédagogique, éditions André Rossignol, Montmorillon, 1953
-      Poster rouge de l’artiste Félix González-Torres, 1992 (avec 3 poinçons d’éléphant)
-      La Joconde, Léonard de Vinci, boîte de puzzle 1000 pièces sur poster
-      Une collection de regards, affiches de cinéma de l’association Gros Plan, Quimper