samedi 23 juillet 2016

La pensée sauvage



 Didier Frouin-Guillery, triptyque photographique, extrait de la série Ères de jeux, 2016  © DFG






« Nous ne devenons pas autres sans raison, affirme le chamane amérindien. »
Dans l’animisme amérindien, les êtres humains partagent leur qualité d’êtres pensants avec les animaux aussi bien que les plantes, les rochers, l’eau, la forêt ou la montagne.

« La pensée sauvage n’est pas la pensée des sauvages, ni celle d’une humanité primitive ou archaïque, mais la pensée à l’état sauvage, distincte de la pensée cultivée ou domestiquée en vue d’obtenir un rendement. »

« La pensée sauvage se définit à la fois par une dévorante ambition symbolique, et telle que l’humanité n’en a plus jamais éprouvé de semblable, et par une attention scrupuleuse entièrement tournée vers le concret, enfin par la conviction implicite que ces deux attitudes n’en font qu’une. »

Claude Lévi-Strauss






Masque ype ou cara grande
Milieu du XXème siècle, Brésil, Etat du Mato Grosso, 
Rio Tapirapé, groupe des Tapirapé (134 x 109 cm).
Musée d'ethnographie de Genève